Burkina Faso-Côte d’Ivoire : En la défaveur de qui la roue tourne ?
L’avènement du président Ibrahim Traoré du Burkina Faso, qui est déterminé à remettre son pays dans le concert des nations, doit donner à réfléchir à ses voisins, dont la Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui, on découvre un Burkina Faso rempli de richesses à tous les niveaux. On a découvert que le sol burkinabè peut produire du café et du cacao, ces deux grands produits pour lesquels, ils ont été déportés en masse vers la Côte d’Ivoire pour servir de main d’œuvre. Le sol burkinabè peut produire du manioc et ils pourront eux aussi fabriquer de l’attiéké, si ce n’est encore fait. Le sous-sol de ce pays regorge des minerais qui donnent de l’espoir pour la remplacement de leur vrai développement, tout ce qu’on leur a fait croire qu’ils ne disposaient pas, ils les ont, à l’étape pure et non encore exploités.
Ils manquaient un leader courageux pour les encourager et leur ouvrir les yeux sur ce qu’ils possèdent qui n’a rien à envier aux autres et leur jeune président, les incite à demeurer patriotes et à s’investir chez eux. Les discours sont encourageants et des appels sont lancés tout le temps. Qu’est-ce qui prouve que demain, ces milliers de burkinabè qui travaillent en Côte d’Ivoire, ne vont vouloir rentrer chez eux pour refaire leur vie et laisser la Côte d’Ivoire avec ses propres fils dont la majorité, n’a pas appris à travailler dans les champs?
Savez-vous que beaucoup de produits de consommation des burkinabè ne transitent plus dans les ports ivoiriens? Pourtant, la majeure partie de l’économie ivoirienne est basée sur ce trafic, raison pour laquelle, le président ivoirien a vu juste de nommer un de leur fils à la direction du port de San-Pédro, mais ce monopole va déchoir les ivoiriens. La petite chance des autorités ivoiriennes, c’est que le port de Lomé, n’a pas les mêmes caractéristiques et les dimensions configurations, mais mieux vaut tout petit avec considération que de vouloir trop gros dans le chantage.
La roue tourne et le président ivoirien passe aujourd’hui aux yeux des autres comme la taupe, celui par qui, tout leur malheur allait transiter et il l’a prouvé. Ils vont se passer de lui et comment il fera à l’avenir? Sur le plan de l’énergie, ces nouveaux hommes forts du Sahel sont en train de chercher les moyens d’être libres sans forcément tendre leurs mains à leur voisin ivoirien. Ce sont des milliards qui seront perdus.
Le président Ibrahim Traoré se bat pour figurer parmi les nations autonomes afin d’éviter des surprises. Il a de l’or, du diamant, de la bauxite, des métaux précieux et rares, le pays sera en manque de main d’œuvre d’ici peu et il fera appel à ses compatriotes vivant dans les autres pays et Dieu seul sait, combien ils sont nombreux en Côte d’Ivoire.
Il faut baisser le ton désormais quand on veut s’adresser aux burkinabè, ce peuple travailleur qui est fier parce qu’il croit en ses chances, il faut faire très attention. Le terrorisme qui leur a été imposé, ils vont petit à petit en venir à bout et ils seront des hommes véritablement intègres, autonomes, libres et enviés.
La Côte d’Ivoire va se retrouver toute seule au milieu de ceux qu’elle a aidés et que par le comportement de son président, risque de dégringoler si, ce pays ne prend pas vite la mesure de ses prises de position et chercher à cristalliser de manière honnête et sincère ses nouveaux rapports avec ses voisins qui ont les yeux ouverts.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
